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The Pretty One : Dans la peau de l’autre

Écrit par: JS - sept.• 05•15

Audrey et Laurel (Zoe Kazan) sont deux jumelles identiques. Audrey a quitté le cocon familial – amputé de la mère, décédée quelques années auparavant – et travaille dans une agence immobilière ; Laurel, quant à elle, ne s’est jamais vraiment remise du décès de leur mère et vit toujours avec son père, avec lequel elle peint des copies de tableau célèbres. Si elles sont identiques extérieurement, elles ont toutefois des personnalités très différentes. Audrey est extravertie, fonceuse et s’occupe d’elle-même, tandis que Laurel est renfermée sur elle-même, timide et ne porte que les vieux vêtements de sa mère. Le jour de leur anniversaire, Audrey revient et, voyant le mal-être de sa sœur, lui propose de venir vivre avec elle. La journée vire toutefois au drame quand les deux jeunes femmes sont victimes d’un accident de voiture dans lequel Audrey décède. Cependant, suite à plusieurs concours de circonstance, on confond les deux jeunes femmes. Laurel, fugacement amnésique, ne dément tout d’abord pas son entourage et, quand elle réalise la confusion (le jour de son propre enterrement), se laisse entraîner par le courant… Elle se retrouve dans la peau de sa sœur, qu’elle a toujours admirée et part pour la ville, vivre une vie qui ne lui appartient pas et qui n’est, au final, pas si idyllique que cela.
C’est en passant par la peau d’Audrey, qu’elle se découvre finalement elle-même.

The pretty one

La performance de Zoe Kazan prouve une nouvelle fois le talent de l’actrice et offre une prestation convaincante. L’alchimie fonctionne bien avec Jake Johnson, qui joue le personnage de Basel, voisin d’Audrey que cette dernière détestait, mais avec lequel Laurel (en tant qu’Audrey), va se lier.
Le film est intéressant sur plusieurs niveaux et les personnages sont tous creusés, même si l’intrigue ne brille pas par sa grande originalité et que la fin est prévisible. Cette prévisibilité ne fait pas perdre au film son charme et on le regarde avec intérêt.

L’oscillation entre drame et comédie fonctionne bien. Les moments comiques dus au quiproquo – Laurel assiste notamment à son propre enterrement et a droit aux petits commentaires de tout-un-chacun – et au tempérament de Laurel drastiquement différent de celui d’Audrey font presque oublier l’arrière-plan dramatique, sans pour autant l’amenuiser ou rendre l’intrigue ridicule.

Visuellement, le film est également réussi, tant dans la façon dont les plans sont tournés que dans les couleurs qui donnent une atmosphère particulière ; les décors et les tenues participent de l’esthétique soignée de la production. Le rythme lent par moments ne gêne pas particulièrement et on ne tombe pas dans de la mollesse ou dans l’ennui. Malgré la composante romantique, on est vraiment loin de la comédie niaiseuse pour ado !

Jenee LaMarque, The Pretty One, 2013.


 

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