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Jessica Jones: une héroïne atypique

Écrit par: AI - janv.• 02•16

Après Daredevil, qui avait su nous séduire, Netflix met le cap vers l’ambiance sombre de Jessica Jones.

Deuxième femme Marvel à avoir droit à sa série, après l’Agent Carter d’ABC, Jessica Jones est une super-héroïne dont les superpouvoirs sont relégués au second plan du scénario. Reconvertie en détective privé qui se contente d’affaires d’adultères, Jessica n’utilise pas particulièrement sa force surhumaine. Les batailles de cette série sont surtout mentales et non pas physiques. Ce choix scénaristique confère une tonalité obscure à la série, réhaussé par le jeu des acteurs et l’ambiance musicale du show.

Jessica Jones, La bande-dessinée

Tandis que la première enquête de la série fait resurgir de vieux démons de Jessica, les spectateurs apprennent qu’elle s’était retrouvée sous l’emprise d’un dénommé Kilgrave, un super-vilain qui a le pouvoir de contrôler les gens par ses paroles. Si la présence de Kilgrave pèse sur les épaules de Jessica dans les premiers épisodes, lui-même est absent de l’écran.

L’ambiance sombre de la série que nous avons relevée plus haut dans l’article, est sans aucun doute l’un des points forts de la série. Elle emmène cette dernière loin des stéréotypes propres aux super-héros. Et, c’est en effet intéressant de découvrir un univers plus intimiste peuplé de super-héros qui ne sont pas vraiment des surhommes… Les scènes de batailles sont reléguées au second plan. Si ce choix scénaristique est justifié, malheureusement, les moments où il y a des batailles, ne sont pas toujours clairs dans leur but.

Cependant, l’ambiance sombre soulève un problème au sein de la série. Etant donné que les scénarios des épisodes sont légèrement répétitifs, ils tirent parfois en longueur et les épisodes peuvent paraître trop longs. En outre, à l’instar des batailles, certains épisodes n’ont pas enrichi la trame narrative et auraient pu être modifiés. Néanmoins, les pièces du puzzle se mettent finement en place et, petit à petit, les spectateurs comprennent le fin mot de l’histoire.

Les personnages, quant à eux, sont définitivement un point fort de la série. Certains protagonistes ont des pouvoirs, peuvent paraître infaillibles physiquement, mais sont en réalité fragiles psychologiquement. Même Kilgrave se bat contre ses démons. En outre, les explications quant aux divers problèmes des personnages ne sont pas tournées en clichés malgré le fait que ce sont des approches propres aux scénarios filmiques : perte d’un proche, maltraitance, etc.
Seul problème à l’horizon: de temps en temps, les personnages ont eu des réactions illogiques et injustifiées… Si ça permettait d’introduire ou de retarder un événement, ça décrédibilisait légèrement le personnage.

Le casting de la série est également très réussi, autant parmi les personnages principaux que secondaires. La force, mais aussi les failles des personnages sont retransmis avec justesse et finesse par les acteurs. Ils nous permettent de plonger dans l’univers de la série, sans qu’on ressente le besoin d’en ressortir, mis-à-part peut-être à cause de l’étirement de l’épisode…

S’il y a une forte présence de Luke Cage, dont la série va prochainement sortir, les univers de Daredevil et Jessica Jones ne se croisent pas de manière semblable à celle de The Flash et Arrow sur CW.

Les liens aux Avengers et aux événements qui ont touché New-York dans le film ne sont pas particulièrement flagrants et la grande tour des Avengers est absente de la Skyline newyorkaise.

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