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Albert à l’Ouest: De l’humour et des moutons

Écrit par: AI - mars• 12•16

Arizona, 1882. Albert (Seth MacFarlane), un éleveur de moutons médiocre, vit dans l’Ouest et n’apprécie pas particulièrement cet endroit où l’on meurt très facilement. En effet, alors que le titre anglais du film est A million ways to die in the West (Mille et une façon de mourir dans l’Ouest, au Canada), il ne cesse de remarquer à quel point cet endroit est dangereux (en plus d’être ennuyeux). Quitté par sa copine Louise (Amanda Seyfried) qui s’amourache d’un vendeur de lotions pour moustaches (Neil Patrick Harris), Albert décide de partir loin de Vieille Souche, sa ville natale. Pendant ce temps, un bandit redoutable sévit dans l’Ouest, Clinch (Liam Neeson). Pendant que ce dernier décide de se cacher quelque temps, il envoie sa femme Anna (Charlize Theron) à Vieille Souche. Elle y rencontre Albert et lui propose de l’aider à reconquérir Louise. Ce faisant, les deux commencent à tomber amoureux et Albert va bientôt devoir affronter le redoutable Clinch.

Albert à l’Ouest

Film drôle et rempli de blagues salaces, Albert à l’Ouest peut vite devenir particulièrement lourd. Néanmoins, c’est dans une atmosphère bon enfant que nous vous conseillons de visionner ce film totalement décalé qui vous fera découvrir le Far West tel que vous ne l’avez jamais vu ! Bien évidemment, ce n’est pas pour ses qualités historiques que ce film vaut le détour, mais bien pour son regard ironique sur ce qui a très clairement une connotation grandiose dans l’imaginaire populaire. En effet, alors que nous sommes plutôt habitués à voir l’Ouest américain peuplé de Cowboys et d’Indiens – de héros en un mot – nous découvrons un monde où l’hygiène, le courage (pour certains des personnages) et la sécurité sont quasi inexistants. En outre, le protagoniste d’Albert à l’Ouest est non pas un Cowboy qui porte en lui toute la masculinité possible et imaginable, mais un éleveur de moutons incapable de discipliner son troupeau, intello, peureux et dont la maladresse le rend drôle malgré lui.

Les situations comiques sont donc bien présentes dans le film, mais les monologues, dans lesquels Seth MacFarlane se complait parfois, peuvent paraître tirer en longueur tandis que de bonnes blagues sont survolées en surface. Cependant, alors qu’Albert à l’Ouest parodie le Western, il le fait avec plus de méticulosité que la plupart des films parodiques et n’est pas caricatural outre mesure. Les acteurs choisis se sont déjà illustrés dans un grand nombre de films d’autres genres et amènent la qualité du film à un autre niveau. Si certains passages peuvent paraître inutiles, les situations cocasses et les dialogues parfois désopilants font d’Albert à l’Ouest un film assez bien maitrisé et permettent de passer un moment divertissant, sans pour autant être mémorable. La musique ajoute une touche agréable à l’ensemble et les clins d’œil à des films connus raviront les cinéphiles. Saurez-vous d’ailleurs reconnaitre, mis-à-part les films cités, les acteurs connus qui font une brève apparition?

L’humour de Seth MacFarlane est tout de même très particulier et il faut l’apprécier, et surtout le prendre au second degré (!), pour passer un moment sympathique devant le film. En effet, la vulgarité des blagues peut facilement être désagréable. En outre, nous voudrions également attirer votre attention sur le fait que certaines scènes et quelques propos peuvent choquer et heurter la sensibilité du public. À l’instar de Ted (une autre réalisation de Seth MacFarlane), le film peut paraître être, à premier abord, une comédie familiale, mais les blagues présentes vont vite écarter un auditoire constitué d’enfants.

Seth MacFarlane. Albert à l’Ouest. Media Rights Capital. 2014.


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